Contre coup

Aujourd’hui rien ne va plus, contre coup surement du week end, contre coup d’un dialogue par mail qui m’a fait mal.

J’en ai marre d’être comme ça, de ne ressentir les choses qu’extremement sans demie mesure,  extreme, extreme jusqu’au bout tout le temps. J’aurais envie de lumière, et je reste dans le noir, je tourne en rond encore et toujours ça fait tellement longtemps que j etourne en rond.

Par moment, dans ma vie j’ai eu l’impression d’amorcer une ligne droite, mais mes démons refont surfaces systématiquement, comme pour me rappeler que finalement ma vie c’est ça, la souffrance, la douleur.

Des fois je me demande ce que j’ai fait pour mérité tout ça, comment se sortir d’un cercle aussi vicieux. Des fois je me demande à quoi ça sert que je me batte si c’est pour retrouver toujours la même chose.

Réagir, encore une fois, me secouer encore une fois, me débattre en y mettant toute mes forces, essayer de surnager malgré tout malgré les courant contraire, fermer les yeux pour ne plus voir cette rive inaccessible.

Je l’ai fait plusieurs fois, j’ai même presque réussi, mais à chaque fois que je retombe c’est toujours un peu plus bas, alors à quoi bon? pour gagner quelques instants, quelques mois de bonheur?

Alors stagner, rester dans cet état semi comateux. Arreter la dope mais garder des substituts pour tenir, vouloir faire le deuil d’Eric et rester avec son meilleur ami. Essayer le stut quo, ça j’ai jamais tenter. Et si c’était ça ma vie, un pied chez les Tox un pied dans la société?

J’ai toujours été contradictoire, ambivalente, un psy dirait peut-être bipolaire. Vouloir que tout change mais désirer stagner. Ne pas grandir, ne pas vieillir.

J’ai toujours 13 ans, ado complètement détruit par les hommes par la dope. Oui ma vie c’est arretée ce jour là. Ce jour là où j’ai pris ma première dose, pour ne pas laisser gagner Axel pour ne pas laisser gagner mon violeur, je voulais resister, tenir, vivre. Mais finalement il a gagner, je suis morte ce jour là.

Depuis? je suis une morte vivante dans une société qui n’a jamais voulu ou pu m’aider.  Dans la société je ne suis qu’un fantôme on ne me remarque pas, alors la nuit je cri, je hurle, je sors, je drague, on me remarque, j’allume les mecs, j’imite la vie, la nuit tout est tellement plus simple, plus basic, pas de fioriture.

Mais je suis morte ce jour là, à 13 ans

16 Réponses to “Contre coup”

  1. Je sais vraiment pas quoi rajouter à tout ça. J’aurais, moi aussi, aimé lire qu’il avait pas gagné. Pourtant, je te sens tellement vivante …

  2. Perso, je suis du même avis que Pasty, je te trouve plus vivante qu’il y a quelques mois, vraiment…

  3. @Patsy et Black: ça ne dure jamais bien longtemps, il y a toujours quelque chose ou quelqu’un pour me poignarder dans le dos, je ne suis vivante qu’a travers des vivants….jamais de moi même…

  4. En fait, tu te sens bercer par la vie, les gens et tout ce qui t’entourent plutôt que d’en avoir le contrôle, c’est ça?

  5. Je comprends que trop bien l’idée que tu es morte à 13 ans. Pourtant, tu es là et bien là: Tu respires, tu souffres, tu exploses de joie, tu gueules, tu rigoles.
    Mais ça doit être autre chose que t’appelle être vivante … L’envie ?

    • @Patsy: non les envies je n’en manque pas, non ce qu ej’appel être vivante c’est simplement ressentir la vie, être capapble de ne retenir que les bons moments, avoir des moments de répits, ne pas être constament sur mes gardes, des que je le fait on me fait mal….

  6. Etre capable de retenir que les bons moments c’est pas possible miss.
    Enfin si, sans doute, mais là carrément faut être le Dalaï Lama ( Et encore ) … Mais tu sais, recevoir un coup de poignard dès qu’on a le dos tourné, ça arrive à un paquet de monde. Après, c’est sur que t’as l’air de vivre les choses plus intensément que pas mal de monde.
    C’est un vrai cadeau quand c’est un truc bien qui t’arrive, et c’est une vraie plaie dès qu’il y a une couille. N’empêche que c’est meilleur, non ?

    • @Patsy : mon problème c’est la proportion de bons moments….mes bons moments, sont des moments de défonces, des rencontres , des moments avec mon fils (une quinzaine en 7 ans), si je cumul sur mes 34 ans je doit bien avoir un an de bons moments (là j’enlève les moment de défonce sinon je replonge aussi sec!!!)

  7. Ecoute, tu vas peut-être trouver ça con ce que je vais te dire, mais les bons moments, c’est pas forcément l’éclate totale sur un temps indéterminé. C’est même souvent des petits trucs. Une vodka en bonne compagnie, une discussion qui se prolonge, un bain chaud quand t’as passé une journée de merde, une séance de baise dans les bois …
    Mais faut pas que tu les noies sous les passages difficiles.

  8. Bin alors un coup de mou? Allez la vie c’est pas ça et tu le sais! 🙂

    Bois un coup, tire ne un et ça ira mieux! 🙂

  9. nos conseils ne te serviront à rien , nous pouvons juste être là à tes cotés , te dire que des inconnus t’on lus et te comprennent qu’ils se sentent un peu impuissants fasse à une souffrance qu’il n’ont jamais ressentis eux même dans leurs chairs.

    alors peut etre que tu es allée au bout de ce que tu pouvais faire seule que peut etre il faudrait entamer une thérapie de longue haleine pour te reconquerir , pour dépasser cette heure H où tout a basculé

    aucune vie ne peut etre sacrifiée et si tu as su par l’exposé de tes moments de vie arreter des inconnus c’est bien la preuve que ta vie merite de vivre heureusement…

    seule toi sais si tu mure pour commencer ce travail difficile

    • @Waid: J’ai déjà essayé les psy, j’y arrive pas c’est trop dur…ou je ne doit pas être assez mûre….
      @Kenyan: J’aimerais parfois qu’elle m’aide moi…pas qu’elle m’enfonce

  10. A te lire, on te sent plutôt vivante, …, souffrante aussi bien sûr, mais sache bien que nous on te lit et l’énergie qui est en toi nous aide à vivre aussi (en tous cas moi)

  11. ha t’appelle ca séance toi patsy ?.. dans les bois en plus !!!

  12. Lynx: Ouais, c’est pour le côté thérapeutique 🙂

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