Veille de week end

La nuit fut courte, le week end approche, dans ma tête c’est l’enfer. Les douleurs articulaires et musculaires me laissent à peu près en paix, mais le crane!!! putain fait chierce mal de crane, il est là en permanence, sournois, il attend le meilleur moment pour exploser, quand je commence à dormir.

Un sommeil difficile, un sommeil douloureux. Je ne récupère plus, dès que je ferme les yeux, cauchemards habituels.

S’en sortir, tenir, ces mots me fatiguent. Se battre, tomber se relever. Mais putain j’en ai marre de me battre, de toujours relever la tête, de toujours avancer.

Je me sens vulnérable et je n’aime pas ça. j’ai besoin de violence, j’ai besoin d’évacuer toute cette haine que j’ai en moi, haine pour tout, pour les autres, pour la société pour moi surtout.

Je vais pas bien, la preuve, je me met  ecouter Calogero en boucle une chanson surtout, un couplet surtout:

 J’ai mal ici, mal ailleurs

J’ai pris le monde en horreur,

Mal dans ma peau mal au coeur

Docteur docteur docteur docteur!!!

Mal à l’aise, marrre de cette vie

Marre de ce monde à l’agonie

Piquez le tant pis pour lui

 

ça résume parfaitemment ce que je ressens à cet instant. J’en peux plus de tout, j’ai envie de hurler, plus la force d’en rire, plus la force de grand chose. Juste envie de dormir, mais dormir vraiment, sans cauchemards, sans mal de crâne, sans l’impression de chavirer.

Un ami m’a dit hier soir que j’était une survivante mais surtout une resistante. Et bien la resistante en a marre de resister, une soudaine envie de devenir collabo. Collaborer pour être tranquille, replonger pour être bien, mourir pour ne plus souffrir.

Vous allez encore me parler de mon fils, réponse de tout les maux dans cette société, l’enfant le salut de toute les âmes, vivre,souffrir pour un enfant, que c’est beau!!!!! Mais ce n’est pas ma réalité, ma réalité, mon présent c’est le mal être et la douleur, c’est supporter le centre, les psy, les educs, supporter d’être enfermer le week end, supporter ce putain de manque, ce dire que le plaisir de la dope est parti à jamais; mon présent c’est le mal d’Eric, le mal d’amour, le sentiment d’être entouré mais seule en définitive, ne rien partager avec personne.

Mon présent c’est aussi la dépendance, non pas celle de l’héro, celle là j’arrive à la gérer maintenant, non c’est la dépendance à vous, à vos commentaire, c’est attendre derrière mon écran une réaction, une colère, une indignation, me dire qu’au dela de cette machine il y a d’autres personnes bien vivantes.

Mon présent c’est aussi l’envie de tout arreter la maintenant. Stopper ce blog qui tourne en rond, là maintenant après ces lignes sans préavis sans rien. Ne plus rien écrire, pour ne plus se rappeler, ne plus reflechir. Garder tout en si et prier pour imploser sous la pression et surtout surtout ne plus vous imposer ça….